Comment les Transports Zanon ont décarboné 100 % de leur flotte grâce à Oleo100
La transition énergétique est souvent perçue comme une montagne à gravir. Entre les contraintes opérationnelles, les habitudes des équipes, les besoins des moteurs et la logistique de carburant, beaucoup d’entreprises hésitent à se lancer. Pourtant, certains acteurs prouvent qu’il est possible de transformer un parc de poids lourds rapidement, efficacement et sans rupture.
C’est précisément ce qu’ont réalisé les Transports Zanon, qui roulent aujourd’hui à 100 % au biocarburant Oleo100 (B100).
Veuillez accepter les cookies
pour lire cette vidéo
pour lire cette vidéo
Une solution simple pour décarboner immédiatement
Lorsque les Transports Zanon s’intéressent à Oleo100, l’entreprise cherche une solution concrète, opérationnelle, capable de réduire l’empreinte carbone sans bouleverser l’exploitation. Le carburant 100 % colza répond à ce besoin : compatible avec les moteurs homologués B100, il s’utilise comme un gazole classique.
Dès le départ, l’un des premiers bénéfices identifiés concerne l’image et l’impact sociétal.
Cette évolution renforce non seulement la crédibilité environnementale de Zanon, mais contribue aussi à attirer de nouveaux collaborateurs sensibles aux engagements écologiques de l’entreprise.
« Grâce aux produits Oleo100, on a eu deux leviers d’amélioration. Le premier, qui est notre marque employeur, et le deuxième, l’amélioration de tous nos indicateurs RSE. » »
Des résultats spectaculaires : 5 000 tonnes de CO₂ économisées
La progression est rapide. Dès la première année, les Transports Zanon économisent 500 tonnes de CO₂. Puis les réductions s’accélèrent. « L’utilisation du produit Oleo100, donc le fait de décarboner notre flotte, nous a permis de gagner sur quatre ans 5000 tonnes de CO₂. »
En 2024, le cumul atteint 2 000 tonnes, et en 2025, l’entreprise franchit un cap historique : « Aujourd’hui, c’est 100 % du parc de véhicules en production qui utilise le B100 comme carburant. » Une transition énergétique totale, menée en quatre ans, sans interruptions ni baisses de performance.
L’accompagnement : une clé de la réussi
Cette transformation s’est faite sans que les Transports Zanon soient livrés à eux-mêmes. Le suivi assuré par les équipes Oleo100 est un élément central du projet. « On a, durant ces quatre ans, pu être accompagné par le Groupe Avril, par leurs visites régulières, par leur accompagnement technique. »
Cet appui technique rassurant permet de résoudre rapidement les petits ajustements nécessaires lors du changement d’énergie.
L’approvisionnement, souvent perçu comme un frein dans les transitions vers de nouveaux carburants, a également été sécurisé : « Notre partenaire Groupe Avril nous a mis à disposition une deuxième cuve de 50 000 litres. Aujourd’hui, on a enlevé tous les verrous d’approvisionnement puisqu’on a une autonomie de 15 jours. »
Cette autonomie logistique offre aux Transports Zanon une flexibilité d’exploitation essentielle pour une flotte de ce volume.
Embarquer les conducteurs : un enjeu humain majeur
Au-delà de la technique, les Transports Zanon identifient un autre défi : le facteur humain. « Le premier frein était humain : l’embarquement des conducteurs vers cette nouvelle énergie. »
Mais cette appréhension disparaît très vite lorsque les équipes constatent que rien ne change réellement dans leurs pratiques quotidiennes. « C’est très simple à mettre en œuvre : une station de service, un véhicule identique… Pour les conducteurs, il n’y a aucun changement. »
Cette simplicité d’usage permet une adhésion naturelle et durable. Le changement n’est pas vécu comme une contrainte mais comme une évolution positive, valorisante et cohérente avec les attentes modernes du métier.
« Aujourd’hui, les mécaniques supportent facilement cette énergie.»
Une transition technique maîtrisée
Eric Boudes évoque aussi un ajustement initial sur les échéances de maintenance : « Le deuxième frein était technique : nouvelle énergie, donc avec les constructeurs, nous avons réduit les échéances de vidange. »
Mais ces ajustements restent légers, et les moteurs s’adaptent parfaitement au biocarburant.
À la légère hausse de consommation propre au B100, les Transports Zanon répondent par la mise en place d’une démarche d’éco-conduite. Celle-ci génère des bénéfices bien au-delà de la simple consommation.
L’adoption d’Oleo100 agit donc comme un catalyseur d’améliorations globales.
« Cette démarche nous a permis de gagner sur l’usure des véhicules, sur la consommation, sur l’anticipation, donc sur notre accidentologie. »
Un modèle qui inspire d’autres acteurs
Convaincus des résultats obtenus, les Transports Zanon vont plus loin que la seule conversion de sa flotte propre. « Nous avons franchi une marche complémentaire avec Oleo100 puisque, au-delà de la flotte des Transports Zanon, nous sommes en train de convertir une partie de la flotte du Groupe Samsé. »
Cette extension permet de proposer des livraisons sur chantier entièrement décarbonées, une attente croissante dans le secteur de la construction.
Trois objectifs initiaux… trois objectifs atteints
Le bilan est simple:
« En guise de bilan, aujourd’hui je dirais que l’expérience est réussie, le pari est réussi. Au début, on avait trois objectifs : embarquer les conducteurs, répondre à la contrainte des ZFE, et décarboner notre activité. Aujourd’hui, avec le support d’Oleo100 et l’apport de leur compétence, on a réussi ces trois challenges. Pari gagné. »
Conclusion
Les Transports Zanon illustrent parfaitement que la transition énergétique des poids lourds n’est pas un horizon lointain : c’est une réalité possible, mesurable et performante. En adoptant Oleo100, l’entreprise a réduit massivement ses émissions, simplifié son exploitation, renforcé son image et inspiré d’autres acteurs.
Une chose est certaine : si l’on se retrouve dans cinq ans, comme le dit Eric Boudes, on se dira que ce choix était le bon — un choix qui aura transformé durablement leur activité tout en participant activement à la décarbonation du transport routier.